le troisième dimanche de chaque mois
nouvelle saison à partir de septembre 2013
le dimanche 15 septembre 2013,
de 18 heures à minuit
Un « NOCTURNE » EXCEPTIONNEL
en compagnie de
Proust, Nietzsche, Pasternak, Gurdjeff, Schumann, Novalis, Daumal, Baudelaire…
Halle Saint Pierre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89
Participation aux frais :10€ plein tarif ; 8€ tarif réduit*
Une programmation de Catherine David
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Chers amis épris de littérature et de musique,
concilier la musique du langage et le langage de la musique…
Entrelacer les sons et les sens, les mots et les notes, les émotions et les pensées, les paroles et les gestes, les livres et les partitions…
Telle est l’ambition des « Cartes blanches aux écrivains fous de piano » de la Halle Saint Pierre. Depuis 2009.
Nous avons déjà eu le plaisir d’accueillir Mariella Righini, Loup Verlet avec Bernard Vitrac, Catherine David, Nancy Huston, Romain Villet et son trio le Bopstine, Jacques Drillon avec Jean-Louis Haguenauer, Jean-Pierre Luminet avec Jean-Marie Lecoq, Raphaël Enthoven avec Catherine David, Emmanuel Carrère avec Elisabeth Sombart, Jacques Lederer, François-Joël Thiollier avec Jacqueline Rousseau-Dujardin, Jacques Saglier, Michèle Penniello avec Nathalie Faverais, Braz Velloso avec Anne Guglielmetti, Irakly Avaliani, et Gabriella Torma.
Catherine David*
*Catherine David, auteure notamment de la “Beauté du geste” (Calmann-Lévy 1994, Babel 2006) et de « Crescendo, avis aux amateurs » (Actes Sud 2006)
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Programme du NOCTURNE
Quatre Cartes blanches aux écrivains fous de piano
1/ Dimanche 15 septembre 2013 à 18 heures
Concert-lecture Marcel Proust, à la recherche de la « petite phrase »
Catherine David, piano, et Raphaël Enthoven, philosophe, poursuivent leur enquête mélodique à l’intérieur du texte proustien, à l’occasion de la parution du Dictionnaire amoureux de Proust de Jean-Paul et Raphaël Enthoven (Plon) .
Soirée Marcel Proust
« … la petite phrase, dès qu’il l’entendait, savait rendre libre en lui l’espace qui pour elle était nécessaire, les proportions de l’âme de Swann s’en trouvaient changées; une marge y était réservée à une jouissance qui elle non plus ne correspondait à aucun objet extérieur… »
Raphaël Enthoven* lira quelques extraits de A la Recherche du temps perdu, tous consacrés à la mystérieuse « petite phrase » musicale contenue dans la fameuse sonate de Vinteuil, la petite phrase « dansante, pastorale, intercalée, épisodique, appartenant à un autre monde ».
En écho à la musique du texte proustien, Catherine David** nous proposera au piano quelques incarnations possibles de cette petite phrase non identifiée — avec l’aide de Mozart, Schubert, Chopin, Brahms, Schumann, Debussy, Erik Satie.
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* Raphaël Enthoven.
Après avoir travaillé au Magazine LIRE de 2002 à 2005, Raphaël Enthoven a participé au lancement de Philosophie Magazine où il tient une rubrique régulière depuis le premier numéro, dont les textes ont été rassemblés dans trois recueils, tous parus chez Gallimard (L’endroit du décor, Le Philosophe de service et autres textes et Matière Première). Mais son premier livre, à mi-chemin de l’essai et du roman, intitulé Un jeu d’enfant – la philosophie, est paru chez Fayard en 2007. Dès l’obtention de l’agrégation, RE participa, aux cotés de Michel Onfray, au lancement de l’Université Populaire de Caen, puis contribua à la création de la Société Normande de Philosophie, avant d’organiser et d’animer, depuis 2004, d’abord à la Bibliothèque François Mitterrand puis au Théâtre de l’Odéon, une dizaine de rencontres par an avec des philosophes, des écrivains et des historiens de l’art mus par l’oxymore cher à Antoine Vitez de « l’élitisme pour tous ». Parallèlement à cela, de 2003 à 2006, RE a construit une bibliothèque orale sur France-Culture dans le cadre de l’émission « Commentaires » (accessible en CD) dont l’objet était de donner à comprendre à un public aussi large que possible les classiques de la pensée. Enfin, de 2007 à 2011, tout en concevant et animant l’émission « Philosophie » sur ARTE (depuis 2008), RE a produit et animé, Les Nouveaux chemins de la connaissance qui proposaient et proposent encore aux auditeurs de France-Culture une heure quotidienne de philosophie, d’histoire de l’art et de littérature. Enfin, après avoir participé à la matinale de France-Culture (« Le monde selon Raphaël Enthoven »), RE a lancé une nouvelle émission depuis septembre 2012, intitulée Le Gai Savoir et diffusée chaque dimanche, de 16h à 17h. Mais que ce soit à la radio, à la télévision, dans les journaux ou dans une salle de classe, Raphaël Enthoven enseigne la philosophie. “La philosophie donne envie d’enseigner, dit-il, comme l’amour donne envie de chanter.” Partant du principe que si la philosophie ne fait pas de progrès, on peut néanmoins faire des progrès en philosophie, il s’attache à montrer combien les expériences de la vie quotidienne entrent en résonance avec les textes classiques. Fervent lecteur de Spinoza, il ne cesse de parcourir le chemin qui conduit, dans L’Ethique, de l’absence d’espoir à l’allégresse.
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** Catherine David . Romancière, essayiste, journaliste et pianiste amateur, Catherine David (de son vrai nom Catherine Gradwohl) est née à Paris en 1949. Elle vit à Montmartre et partage son temps entre le journalisme, la littérature et la musique. De mère américaine et de père français, elle est née à Paris. Ecole Jean-Cavaillès puis Lycée de Sèvres. Un an dans un collège américain (Swarthmore). Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, licenciée en Histoire (Paris I-Sorbonne). Après un passage dans l’édition (Gallimard, Jean-Jacques Pauvert), elle s’est dirigée vers la critique littéraire et le journalisme. Au Nouvel Observateur entre 1972 et 2008, elle a publié des centaines d’articles dans de nombreux domaines de la culture – littérature, histoire, philosophie, psychanalyse, sciences humaines, histoire des sciences. Autour du beau Yamaha de la Halle Saint Pierre, elle organise depuis 2009 les Cartes blanches aux écrivains fous de piano, où se créent des résonances inédites entre les textes et les musiques, les livres et les partitions, les sons et les sens.
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PUBLICATIONS
L’Océan miniature, roman, Seuil 1983
Simone Signoret ou la mémoire partagée, essai biographique, Robert Laffont 1990
La Beauté du geste, essai sur le piano et le tai chi chuan, Calmann-Lévy 1994
Passage de l’Ange, roman, Calmann-Lévy 1995
L’Homme qui savait tout, le roman de Pic de la Mirandole, roman historique, Seuil 2001
Clandestine, récit, Seuil 2003
Crescendo, Avis aux amateurs, essai, Actes Sud, 2006
Les Violons sur le moi, pourquoi la célébrité nous fascine, Denoël, 2010
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2/ Dimanche 15 septembre 2013 à 19h30
Le Feu des signes. Friedrich Nietzsche au piano
Concert-lecture en deux parties consacré à « Trois écrivains-compositeurs : Nietzsche, Pasternak et Gurdjeff » par Alain Kremski, piano et Zeno Bianu, poésie. Ce soir, il sera surtout question de la musique de Nietzsche.
C’est le 20 octobre 2013, dans le cadre habituel de nos Cartes blanches aux écrivains fous de piano, qu’Alain Kremski et Zeno Biano nous donneront un deuxième concert-lecture, intitulé L’Esprit des steppes, consacré à Pasternak et à Gurdjeff.
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Pourquoi un artiste choisit-il à un moment de sa vie une voie – la littérature – plutôt qu’une autre – la musique ? Cette énigme, à laquelle on ne saurait répondre, sera le fil rouge de ces deux soirées consacrées aux musiques de ces trois écrivains qui sont aussi des compositeurs méconnus.
Le pianiste ultra-sensible Alain KREMSKI nous fera découvrir quelques unes des créations musicales de ces maîtres de l’écriture.
Le poète philosophe non moins sensible Zeno BIANU nous fera entendre leurs paroles.
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On me demande souvent pourquoi je joue les musiques pour piano composées par les écrivains NIETZSCHE, PASTERNAK, GURDJIEFF, musiques peu connues du grand public, surprenantes et inattendues.
Il ne s’agit pas d’une simple curiosité anecdotique : je ne les jouerais pas si elles n’étaient pas d’abord belles et émouvantes, tout simplement.
Mais elles me fascinent, parce qu’elles font apparaître quelque chose de mystérieux, qui est de l’ordre du destin…
Pourquoi un homme choisit à un moment de sa vie une voie – la littérature – plutôt qu’une autre – la musique ? Énigme, à laquelle nous ne saurions répondre…
PASTERNAK et NIETZSCHE, ont composé des musiques authentiques, vraies. Ils auraient pu devenir des compositeurs accomplis et aussi connus que BRAHMS, SCHUMANN ou SCRIABINE, s’ils avaient approfondi ce chemin…
Alain Kremski
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* Alain Kremski. Grand prix de la Ville Paris, Premier Prix du Concours International de composition PRINCE PIERRE DE MONACO ( catégorie musique symphonique ) Premier Grand Prix de Rome, Prix de la MARSDEN FOUNDATION ( New York ) et de la Fondation Lili BOULANGER , Alain Kremski mène une double carrière de compositeur et de pianiste. Il a été encouragé dans ses études par Olivier MESSIAEN, Darius MILHAUD, André JOLIVET, Henri DUTILLEUX, Nadia BOULANGER, etc…
Compositions pour piano, orchestre, choeur, musique de chambre. Il compose aussi pour une collection d’instruments d’Asie : Bols rituels chantants ( Tibet ) Bols bouddhiques sacrés (Japon ), Grands bols de cérémonies taoïste ( Chine ) Gongs et grandes plaques rituelles de monastères
( Birmanie ) Cloches de temples ( Inde, Népal Tibet ) etc… Collection rare d’instruments anciens avec lesquels il donne également des récitals, invité dans les festivals en Europe, Amérique du Sud, Asie…
Collaborations pour le théâtre, le cinéma, la danse avec Peter BROOK, Aurélien BORY, Carolyn CARLSON, Laurent TUEL, créations de nombreux concerts/lectures avec Jeanne MOREAU, Michaël LONSDALE, Zéno BIANU, Jean-Loup PHILIPPE, Aurore CLEMENT…
Il a enregistré de nombreux CD, notamment les musiques extraordinaires et peu connues des écrivains NIETZSCHE, PASTERNAK, GURDJIEFF. La plupart de ses CD ont obtenu le ffff TELERAMA, le CHOC du MONDE DE LA MUSIQUE et de CLASSICA.
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** Zeno Bianu. Né à Paris en 1950, Zéno Bianu fut l’un des signataires du Manifeste électrique qui secoua la poésie des années 1970. Il est l’auteur d’une oeuvre multiforme, forte de cinquante ouvrages, qui interroge la poésie, le théâtre, le jazz et l’Orient. Publiés notamment chez Gallimard (Infiniment proche, Le désespoir n’existe pas, Prendre feu – avec André Velter) et chez Fata Morgana (Traité des possibles, La troisième rive), ses écrits entrent volontiers en résonance avec les grandes figures-limites de l’art : d’Antonin Artaud aux Poètes du Grand Jeu, de Van Gogh à Yves Klein. On lui doit également une trilogie publiée aux éditions du Castor Astral : Chet Baker, Jimi Hendrix, John Coltrane. Ses pièces et adaptations, éditées par Actes Sud-Papiers, ont été jouées au Festival d’Avignon et à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, notamment Le Chevalier d’Olmedo, dans une mise en scène de Lluis Pasqual, avec Jean-Marc Barr, L’Idiot, dernière nuit, avec Denis Lavant et Un Magicien, avec Robin Renucci. Ses textes ont croisé les voix de Tchéky Karyo, Jacques Bonnaffé, Jean-Luc Debattice, François Marthouret, Pierre Clémenti, Isabelle Carré, Juliet Berto, Geneviève Page, Thierry Hancisse, Clovis Cornillac, Agnès Sourdillon, Elise Caron… Familier des poétiques orientales, il a composé deux anthologies de haikus avec Corinne Atlan (Poésie/Gallimard).
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3/ Dimanche 15 septembre 2013 à 21 heures
« la Poésie du cosmos » avec Ali HIRECHE, piano et Jean-Pierre LUMINET, lecture.
L’astrophysicien Jean-Pierre Luminet a trouvé des limites à l’univers, mais son univers n’a pas de limites, à part celles du temps, qu’il a le don d’étirer : recherches scientifiques, écriture et musique, il mène toutes ces activités de front, et avec une égale passion.
Soirée autour de Schumann – les Novelettes op.21 n° 1 et 8, le Carnaval op. 9. Textes contemporains de Novalis, Jean-Paul Richter, Victor Hugo, Baudelaire, Gérard de Nerval et Edgar Poe, illustrant un romantisme noir qui fait écho à la sensibilité schumanienne.
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* Jean-Pierre Luminet Il s’appelle Luminet et il a des étoiles plein les yeux. C’est peut-être à force de les regarder, les étoiles… Même s’il précise qu’il n’est pas astronome mais théoricien et que son regard se porte davantage sur ses calculs que vers le fond de l’univers. Car celui-ci n’est pas infini, figurez-vous. C’est un « dodécaèdre de Poincaré ». Eh oui. C’est en tout cas la théorie de notre Jazzfan.
Jean-Pierre Luminet, qui est donc astrophysicien, romancier et poète, est aussi pianiste. Avec autant de passion que pour le reste de ses activités. « Ce ne sont pas des hobbies », explique-t-il avec beaucoup de sérieux, ça lui tient visiblement à cœur. « Quand je me lance dans l’écriture (de romans, de poèmes) ou dans la musique, ça n’est pas pour me reposer de mes recherches scientifiques. Ces activités sont indispensables à mon appréhension globale du monde : j’explore des chemins différents et complémentaires. Leur point commun, c’est l’imaginaire, qui me plonge à chaque fois dans des états mentaux différents. »
Son état mental, pour l’heure, est au jazz, qu’il a d’abord appris par les doigts, en « pianotant » du ragtime, après le classique. C’est alors qu’il a acheté ses premiers disques, dont ceux de Duke Ellington, et qu’il a découvert le « son voluptueux » de Johnny Hodges. C’est le début d’une longue histoire d’amour, nous y sommes.
La suite, ça a été cette découverte des standards : « J’aime l’idée du standard et des versions qu’on en donne. Ce qui me plaît, dans l’interprétation du standard, c’est l’esprit foncièrement explorateur. C’est aussi pour ça que j’aime le jazz : pour cette recherche permanente de quelque chose de nouveau, d’une expression nouvelle à partir d’un substrat qui est toujours le même. Ça me plaît, ces variations, ces broderies autour de thèmes qui, le plus souvent, sont simples, voire simplistes, en comparaison de ce qu’on a en classique. »
Erroll Garner, dans le genre (pianiste) l’épate : « C’est l’un des rares pianistes qui arrivent à swinguer sans l’appui d’une rythmique. Son décalage entre les deux mains est le moteur qui le fait avancer. » Et qui nous fait taper du pied. « C’est une composante qui ne m’est pas indispensable, même si elle me séduit ».
Pas indispensable, comme chez Monk, son « musicien fétiche et préféré, le plus étrange et le plus original ». Difficile, en effet, de taper du pied sur cette version inusable au piano solo de « ‘Round Midnight »…
Lorsque Jean-Pierre Luminet a découvert le pianiste, assez tardivement dans son parcours d’amateur de jazz, il en a été « intrigué. Au-delà des partitions que je déchiffrais, j’ai voulu en savoir davantage en entrant dans la chair de sa musique. J’avais passé un an au CIM (école de jazz à Paris) et je m’y étais passionné pour les dictées de notes. J’ai donc écouté à n’en plus finir les enregistrements de Monk, mesure par mesure. Et ce morceau-là, je l’ai relevé, note par note, y compris avec les fausses notes. Depuis une quinzaine d’années, je le joue sans cesse ! » Il nous a dit qu’il était passionné… A ce point qu’il en rêve ! « Et dans ces rêves, parfois, je me vois en fabuleux pianiste. » Il a les yeux plein d’étoiles… Au LUTH, son laboratoire de recherche au CNRS (ça ne s’invente pas), on travaille sur la « théorie des cordes », et Jean-Pierre Luminet y a passé beaucoup de temps à décoder les « harmoniques » du rayonnement fossile. C’est le même qui remarque que, dans le jazz, il y a beaucoup de « all stars ». On tient une piste, non ?
A visiter, le site de Jean-Pierre Luminet : http://luth2.obspm.fr/~luminet/
A lire, son dernier ouvrage paru en mai : Bonnes nouvelles des étoiles, Jean-Pierre Luminet et Elisa Brune (éd. Odile Jacob)
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** Ali Hirèche
Ali Hirèche est né a Paris en 1976. Il y commende ses études musicales avec le pianiste Antonio Ruiz-Pipo. A l’âge de 15 ans, il s’installe en Italie où il poursuit sa formation au conservatoire G. Verdi de Milan sous la direction de Riccardo Risaliti. Il y obtient un premier Prix avec les félicitations du jury en 1997. Parallèlement il est admis à l’Académie de Imola ”Incontri col Maestro”, ce qui lui permettra de participer entre autres aux Master Classes d’Alexander Lonquich, Andrei Jasinzky et Louis Lortie.
Successivement il fréquente la Fondation pour le piano de Cadenabbia où il se perfectionnera auprès d’artistes éminents tels que William Grant Nabore, Andreas Staier, Dimitry Baschkyrov, Charles Rosen, Peter Frankl et Boris Berman.
Dès ses 15 ans Ali Hirèche se produit aussi bien en récital qu’avec orchestre en Italie (Milan, salle Verdi, salle Puccini) qu’en Allemagne (Munich, Gasteig, Baden-Baden), Autriche, etc…
Il participe aussi à de nombreux concours internationaux et y remporte plusieurs prix:
· Concours International Rovere D’Oro 1993
· Concours International de Senigaglia 1995
· Prix de la Critique au Concours Européen de Taranto 1998
· Deuxième prix au Concours International Luciano Gante
· Premier Prix au Concours La Fenice di Venezia 1999.
Plus récemment, il obtient le premier Prix des rencontres internationales de Mée sur Seine, exclusivement destinées aux lauréats de concours internationaux.
Suite à ces nombreux succès, Ali Hirèche poursuit sa carrière au cours de laquelle il se produit dans le cadre de saisons prestigieuses en Italie à Milan, Venise (Palafenice, Théâtre Malibran, Ateneo Veneto), Palerme(Théâtre Politeama) avec l’orchestre symphonique de Sicile, Bologne (Théâtre communal)ainsi qu’au Théâtre de Budrio dans le cadre du “Bologna festival”, Padoue, Varese, Rome, festival de “Riva del Garda” avec l’orchestre « Junge Philarmonie Salzburg », au festival ”Valentiniano”de Rieti, Villa Carlotta de Tremezzo…
Après plusieurs années passées en Italie, Ali Hirèche retourne en France. Dès 2003 il est invité à la salle Cortot, aux festivals ”Piano en Valois” (2004 2007), Cordes sur Ciel, Deauville, Pays Briard et joue pour la première fois en Afrique du Sud avec le Durban Symphony Orchestra sous la direction de Nicolas Cleobori.
Il a en outre effectué plusieurs enregistrements discographiques pour “Tau records”, ”Assicurazioni Generali”, radiophoniques pour France Musique, ”Radio Classica” (en tant qu’auteur et producteur de l’émission “Il pianista”) ainsi que pour la télévision nationale italienne (Rai).
En 2009 il a publié un CD dédié à Brahms par le label Soupir (distribution Harmonia Mundi).
http://www.alihireche.com/
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4/ Dimanche 15 septembre 2013, de 22h30 à minuit
Baudelaire : L’or d’un poète
Spectacle conçu et réalisé par Leili Anvar et
Frédéric Ferney
Arrangements musicaux de Stephan Caso (piano).
Un romantisme noir, douloureux, sans remède, parfois haineux, souvent parodique, presque obscène, mais sec. Et lucide. Baudelaire, ce n’est ni du Musset ni du Lamartine. C’est un esclaffement féroce. Une humilité de catastrophe. Une stoïque ardeur. Une suprême intelligence de soi et du monde qui n’est qu’amour, ironie, dégoût.
Tout repose, dans ce spectacle inspiré des œuvres intimes et des poèmes de Baudelaire, sur une alternance entre le haut et le bas ; l’essor et la chute ; l’immanence et la transcendance ; le prosaïque et le rhapsodique ; la « boue » et « l’or ».
“La rencontre de Baudelaire, sous la forme d’un trio pour deux voix avec piano.
La musique, entre improvisations et variations sur des musiques de Prokofiev, Shostakovitch, Chopin, Mozart, Ravel, s’entremêle au vers et à la prose de Baudelaire, créant une gangue fragile et puissante à la fois, pour interroger, caresser ou exacerber le texte.”
Stephan Caso*
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*Stephan Caso
Stephan Caso est franco-américain, Professeur & Consultant, Pianiste et compositeur, Écrivain et traducteur, ancien élève de l’École Normale de Musique de Paris SACEM & SACD
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** Leili Anvar
Leili Anvar est normalienne, agrégée et docteur en littérature persane.
Maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, elle est aussi chroniqueuse sur France culture (émission les “Racines du Ciel”) et dans le Monde des Religions (“Lettres spirituelles”).
Elle a publié notamment Rûmî (Entrelas, 2004), Rûmî ou la religion de l’amour (Seuil, 2010), Le Cantique des Oiseaux (éditions Diane de Selliers, 2012).
Elle a écrit le livret de l’Oratorio « Majnûn/Leylâ : l’amour mystique » pour l’ouverture du Festival de Fès des musiques sacrées 2011.
Formée à L’Ecole d’Art Dramatique Marcelle Tassencourt (Versailles), Leili Anvar est aussi comédienne. Elle joue dans la troupe de l’Archicube et organise des soirées de concert/lecture autour des grandes œuvres spirituelles (Institut du Monde Arabe, Théâtre de la Ville, Festival de Fès des musiques sacrées du monde, Festival des musiques sacrées de Grasse, Festival des cultures soufies, Festival Les Orientales, le « Jardin des Contes » de Cannes, les Rencontres de Cannes, UNESCO…)
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*** Frédéric Ferney
Frédéric Ferney est écrivain, essayiste et journaliste littéraire, ancien directeur des pages culturelles du Nouvel Observateur, critique dramatique au Figaro, animateur de l’émission littéraire Droit d’auteurs, rebaptisée Le Bateau livre sur France 5. Actuellement rédacteur en chef de La Revue, conseiller éditorial du groupe IDM- Jeune Afrique, critique littéraire sur France Culture. Auteur notamment de La Comédie littéraire (1987) ; Éloge de la France immobile (1994), Le Dernier Amour de Monsieur M. (2005), Oscar Wilde ou les cendres de la gloire (2007), Précaution inutile Marcel Proust (2008).Comédien dans la troupe permanente de la Cité Internationale, il a participé à l’atelier théâtral d’Antoine Vitez, à Ivry. Animateur d’un atelier théâtral au Centre Culturel Français de Rome, il a aussi suivi des stages de clown à la Scuola di Mimo e di Spettacolo avec Roy Bosier (1976-1978) ; acteur dans Who’s afraid of Virginia Woolf d’Edward Albee (en anglais), au Teatro in Parioli, à Rome . Depuis plusieurs années, il participe à des lectures/concerts de contes et poèmes, notamment avec Leili Anvar, au Théâtre de la Ville à Paris, au Festival « Jardin des contes » à Cannes (2011) ou aux Rencontres de Cannes (2011, 2012), aux festivals des musiques sacrées de Fès et de Grasse.
C.D.
*Catherine David, auteure notamment de la “Beauté du geste” (Calmann-Lévy 1994, Babel 2006) et de « Crescendo, avis aux amateurs » (Actes Sud 2006)